La Havane
Depuis sa fondation en 1519, la Ciudad de La Habana est certainement la perle des capitales du Nouveau monde. Ultime étape pour les navires espagnols de la route des Indes qui s'en retournaient vers l'Europe. La Havane garde le souvenir de ses forteresses et de son rempart érigé à partir du XVIIe siècle en fronton de mer. Son centre historique, la Habana Vieja édifié au fil de la colonisation espagnole, britannique ou américaine, est inscrit sur la Liste du patrimoine mondiale de l'Unesco depuis 1982. L'atmosphère de délabrement et la vie bouillonnante qui règnent à La Havane forment un contraste pour l'étranger. Les palais somptueux côtoient l'habitat populaire. Les habitants s'entassent dans des immeubles, chargés d'histoire et de splendeurs révolues, divisés en habitations, les fameux solares. Depuis un demi-siècle, la capitale souffre du manque d'entretien et de moyens pour valoriser son patrimoine architectural. Des somptueux palais de seigneurs hispaniques aux belles villas tropicales de style art déco, Cuba présente une architecture unique et inestimable édifiée au fil des siècles. Sur l'île, le Baroque côtoie l'Art nouveau, le délabrement s'accorde harmonieusement avec la magnificence des villas et palais édifiés à la gloire des Colons. Le centre historique de la Havane, inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité, est le legs de cette grande bourgeoisie catholique d'origine espagnole qui a investit ses richesses dans la réalisation de prestigieuses demeures. En se promenant dans les rues de la ville, chaque persienne dévoile de splendides intérieurs. Les patios et fenêtres se colorent de medio punto, une création architecturale typiquement cubaine. Elle se présente sous la forme d'un vitrail coloré et fleuri posé au-dessus des persiennes, au centre d'arcades néo-classiques. A voir :
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Trinidad
La plus belle ville de Cuba, pour son architecture coloniale exceptionnelle et son centre historique classé depuis 1988 sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Santisima Trinidad, ville colonie fondée en 1514 par Diego Velasquez, a été édifiée au cours du XVIIIe siècle sur l'essor de l'industrie sucrière et la canne à sucre - cet or blanc récolté par les esclaves au profit des conquistadores espagnols - avant d'être mise en sommeil par la production de la betterave sucrière d'Europe au milieu du XIXe siècle. Depuis cette époque et la faillite des grandes familles sucrières de la vallée de Los Ingenios, Trinidad semble s'être endormie pendant un demi-siècle, la période révolutionnaire des années soixante ne faisant qu'accentuer cette somnolence. Isolée du reste de l'île pendant près de deux siècles, la route bitumée qui y conduit n'existe que depuis 1952. Ses riches maisons de maîtres et ses palais endormis témoignent de sa grandeur passée où les aristocrates du sucre investissaient toute leur fortune dans la pierre... et la luxure Toutes les rues de la ville convergent vers la Plaza Mayor, un chef d'œuvre de bon goût architectural. De part et d'autre de la place se trouvent : sur le nord-est, la Iglesia Parroquial de Santisima Trinidad, une église construite entre 1814 et 1892 ; la Casa de Los Sanchez-Iznaga édifiée en 1819 qui héberge aujourd'hui le Musée de l'architecture coloniale ; la Casa de Aldeman Ortiz construite au sud-ouest en 1809 avec son long balcon de bois en façade abrite une galerie d'art et d'artisanat... L'ancienne église du couvent datant du XVIIIe siècle abrite aujourd'hui le musée de la Lutte contre les Bandits, Bandidos, des contre-révolutionnaires depuis 1960 avec une exposition de véhicules blindés dont un bateau rapide. Pour la somme d'un dollar, vous bénéficierez d'un point de vue sans égal sur la ville et croiserez au passage l'immense cloche de 1,2 tonnes fondue en 1853 par José Giroux. |
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